BANDITHOLOGIE + ITW

Parce que je le considère comme le vent de fraicheur de la scène électro Française, parce que ses productions sont démentes, parce qu'il a déjà été repéré par les plus grands (Busy P, entre autres), ce post un peu spécial est consacré au dénommé Bandit.

Contacté il y a peu, la simplicité et le charisme du personnage m'ont interpellé, j'ai décidé de lui proposer une petite interview, histoire d'en savoir un peu plus sur l'homme qui se cache derrière la tête de cerf...

Les questions n'ont pas vraiment recherchées tout est allé très vite, mais le but était d'aller à l'essentiel. Bonne lecture.

Requiescat In Pace : Salut Bandit. On sait que tu t'appelles Alexandre, que tu as la vingtaine, que tu es étudiant et que tu as commencé la production de musique électronique il y a plus d'un an. Est-ce exact ? As-tu quelque chose à ajouter que nous ne savons déjà ?
Bandit : Oui c'est tout à fait exact. Je n'ai pas vraiment grand chose à ajouter de plus !

RIP : Ta dernière production, Leviathan, est du même acabit que tes anciennes productions : ambiance lourde, pour ne pas dire cinématographique, sons sifflants et entraînants… Est-ce que c'est ainsi que tu caractérises la musique de Bandit ? Quelle est ta propre définition de tes compostions ?
B : J'ai pas vraiment de définition. Il est sûr que j'aime les ambiances un peu épiques, émotives et victorieuses. Mais à coté de ça l'idée de composer ce genre d'objet est venue un peu toute seule. C'est pas vraiment réfléchi en somme. D'ailleurs, même si j'ai quelque peu trouvé mon style il me semble, j'ai peur de m'enfermer là dedans, c'est pourquoi je ne vais pas hésiter à me renouveler j'espère pour la suite.

RIP : J'ai récemment reçu sur mon Myspace un bulletin venant de toi, mentionnant que tu te remettais à composer. Leviathan est donc le fruit de ce travail. Devons-nous nous attendre à de plus nombreuses productions dans les mois qui viennent ? A quelle fréquence compose-tu ?
B : J'ai un peu mal à conjuguer études et composition surtout avec les lives à préparer (même si ils sont pas si nombreux que ça). Je profite dès que j'ai un moment de libre pour composer dans l'urgence. Leviathan est vraiment sortie comme ça, très rapidement (comme la plupart de mes morceaux d'ailleurs). Mais dans tous les cas, j'ai bien sur un projet à plus long terme.

RIP : Quelle est ta formule magique, ta méthode de travail lorsque tu produis ?
B : Je pars généralement d'une idée de mélodie que je trouve dans ma tête ou sur un instrument (guitare ou piano). Après j'adapte la mélodie à la rigueur d'un morceau électronique et elle ressort souvent totalement différente.

RIP : Certains te considèrent, depuis ta parution dans les magazines Tsugi et Trax, comme un nouveau virtuose de la musique électronique française, allant jusqu'à te comparer à Danger ou encore Spitzer. Comment réagis-tu à ça ?
B : Un virtuose ? Non, vraiment pas. Je suis encore jeune, j'ai énormément à apprendre. Après être comparé à des artistes reconnus fait toujours plaisir bien entendu.

RIP : J'ai cru comprendre via des commentaires sur ton Myspace qu'un clip d'Ecce Homo Op. 2 allait paraître. Est-ce exact ? Des nouvelles à ce sujet ?
B : Je ne pilote pas du tout le projet donc ce n'est pas officiel. C'est juste un jeune réalisateur qui veut absolument me faire une vidéo, attitude très honorable !

RIP : Tu as eu, depuis cet été, pas mal de Live. Comment se sont-ils passés ? Comment est-ce que l'on réagit lorsque l'on joue pour la première fois devant un public ?
B : Cela s'est toujours très bien passé. L'accueil du public est souvent très chaleureux et c'est toujours étonnant de voir le rayonnement qu'on peut espérer avoir seulement par une page myspace. J'ai bien envie de renouveler le plus possible l'expérience et pouvoir perfectionner mes prestations si mon agenda étudiant me le permet !

RIP : Professionnellement, qu'attends-tu de cette carrière dans la musique ? Un label ? Des sorties d'EP, quelque chose de stable, ou préfères-tu te consacrer pour le moment à tes études avant de t'en soucier ? As-tu un objectif précis pour ton futur proche ?
B : Il est clair que rentrer sur un label serait interessant mais j'ai tout à fait conscience de mes priorités. Après si j'arrive à conjuguer le fait de sortir un EP tout en assurant les objectifs de ma vie étudiante , banco !

RIP : Quelle a été la clef de ton succès ? Myspace, les music blogs ? Cela s'est-il passé de façon naturelle ou as-tu du y aller au forcing pour te faire connaître ?
B : On peut pas (encore j'espère!) parler de succès. Mes morceaux tournent sur quelques blogs, j'ai fais quelques dates voilà tout. Rien de comparable à du " succès " !

RIP : Ton studio a-t-il évolué ou se compose-t-il toujours sobrement de ton ordinateur et de quelques contrôleurs ?
B : Non aucune évolution.

RIP : Quels sont tes coups de cœur musicaux du moment (électroniques ou non) ?
B : J'ai pas vraiment de coup de coeur en ce moment parce que je ne suis plus trop l'actualité électronique par manque de temps. J'apprécie toujours autant en tout cas le travail des Justice ou d'un Paraone dans le milieu . Sinon j'écoute aussi beaucoup de musique classique et pas mal de rock.

RIP : Qu'as-tu pensé de la sortie électro « grand public » de l'année, le documentaire des sacros-saints Justice ?
B : C'est surtout le cd que j'ai apprecié. Un grand moment de live électronique. Ca montre en tout cas à tout le monde qu'on peut faire du son sur des machines et des ordinateurs et proposer vraiment quelque chose en concert.

RIP : Petit retour en arrière. Qu'est-ce qui a poussé le jeune Alexandre, étudiant, à se lancer dans la musique électronique ? Un déclic, une envie soudaine ou bien un projet murement réfléchi ?
B : Oui c'est plutôt une envie soudaine. J'ai toujours aimé créer et la musique électronique c'est assez pratique parce qu'on peut tout faire soi même sans mettre beaucoup de capital humain et financier (bon quand même un peu de financier).

RIP : Cher Bandit, je te remercie d'avoir répondu à ces quelques questions. Je te souhaite le succès, l'alcool, les femmes, tout ça quoi. Un dernier mot, un petit truc croustillant ?
B : Merci pour l'interview plutôt bien " fouillée " ! A très bientôt j'espère.

Bien loin de son succès (tout naturel) quoi qu'il arrive, Bandit reste lui-même, comme cette interview nous l'a montré. Nous lui souhaitons bonne continuation, et nous lui dévouons notre support tout entier.


A présent, petite session de rattrapage pour tous ceux qui ne connaitraient pas ses productions (honte à eux).

On se laisse porter par cette mélodie douce et... On ne se pose plus de questions :

Bandit - Gas ♥

On ferme les yeux, et on écoute ce moment tout en retenue, tout en classe électronique :

Bandit - Plastic 101 ♥ (paru sur le CD SAMPLER TRAX HORS SERIE)

Et on se pète les oreilles sur Rapture. Un hymne à la musique électronique violente, foutrement bien rythmée, celle qui fait sauter :

Bandit - Rapture ♥♥♥ (paru sur le CD TSUGI N°8)

Le break puis la montée de 2:12min vous fera adorer cette tune... Vous voilà prévenu :

Bandit - Plastic 202 ♥♥♥

Assurément LA musique qui caractérise Bandit pour moi :

Bandit - Anthem ♥♥♥

Et une version avec une intro un peu spéciale, toute en grandeur et en décadence :

Bandit - Anthem (Bombastic Live Edit) ♥♥♥

On se rapproche du 8-bit avec une mélodie très entraînante et exotique :

Bandit - Valse ♥♥

Bien construit, ce prélude à l'Op. 2 répond bien à sa fonction première... Faire monter la pression, pour tout cracher plus tard...

Bandit - Ecce Homo Op. 1 ♥♥

Pour tout cracher dans l'Op. 2. On atteint des sommets avec ce joyau inestimable. Epique, religieux, homérique, tout ce que vous voulez, on s'en fout.

Bandit - Ecce Homo Op. 2 ♥♥♥♥

La petite dernière, ce monstre marin légendaire, vous en fera voir de toutes les couleurs en reprenant les ficelles de titres-phare comme Anthem :

Bandit - Leviathan ♥♥♥

Vous êtes à présent incollable sur Bandit, étoile montante de la scène électronique française. Souhaitons-lui une belle route sur son Myspace ou même en postant un commentaire ici-même.

Ce ne sera certainement pas le dernier article sur Bandit, j'en fais une affaire personnelle, croyez-moi.