samedi 29 mai 2010

Eighteen.


D'ici 49 minutes, je serais majeur.

Je sais, l'approche est plus no life, tu meurs. Etre né à 2 semaines de ton bac, ça craint sa race.

En même temps, me diras-tu? N'est-ce pas l'occasion de faire un truc coolos. Quoi? Faire un truc qui bon marquera le coup.

Certains passent leur temps. Scrutant l' horloge analogique. Les chiffres défilent. Ce rouge transperce le noir de la nuit. Il t'agresse.

Puis, après tout 18 ans. Qu'est ce que c'est? Rien. Dans 49 minutes, j'imagine que je serais toujours moi. Brun. Grand. Bronzé.

En soi, quoi fêter? Un cap; certains diront. Enfin ça c'est ce que l'on te dit lors du repas de famille le plus ignoble que tu subiras de toute ta vie.

Si je devais passer ces dernieres 49 minutes d'enfance, je les passerais à reprendre RIP.

4 mois que j'ai n'ai pas posté ne serait-ce que 4 lignes.

4 tracks au hasard.



Une lenteur qui t'excite. Mais aussi cette voix nasillarde. Elle m'agresse.

Je n'ai jamais réussi à aimer Suicide.

En soit, j'écoute le reflet de cette soirée. Un air de pétard mouillé. Cet enfance calme et douce mais teinté d'une pincée de malignité. Et puis, il y a encore ces chiffres rouges.



Le majestueux. Tiens, j'aurais ptet dû le mettre en premier à bien y réfléchir. J'aurais pu faire une de ses entrées. De celles dont tous rêvent. Crotte. J'ai pas marqué le coup une fois encore. Tu écoutes le synthé. Il a un côté érotique. Et là, tu te revois. Ca te rappelle tes souvenirs d'enfance. La plage. L'adolescence. Les premières filles. Film amateur style années 50. Tu as l'air super fin dans ce slip rouge éclatant.



La déchirure. La séparation. La mort.

7 ans. Des visages éteints se cachent dans de grandes parkas noires. Il y a des nuages. Souvent, on imagine que lors de ta mort, ta vie défile devant tes yeux en un éclair. Tu découvres que c'est dans les yeux des proches que la vie du mort défile. Les gens partent, vont vivre leur vie.

Puis, l'attente mystique. Comme si quelque chose viendra. Mais rien, le vide, tu te replis sur toi même.



Puis, il y a le réveil. Les autres. Les potes. Les filles. La fille. Enfin, pas celle là. Puis, peut-être LA fille. Mais toujours pas. Aux secrets suivent les soirées. Le lycée. Tes moments de folies. Et puis, au réveil, tu te dis que c'était ptet un peu trop rapide.


RIP, enfance.

1 commentaire:

Cathedrale a dit…

Juste énorme cet article. Comme beaucoup d'autres d'ailleurs (celui qui te fais prendre un aller simple pour les plus chouettes vacances de la décénnie) mais vu que je veux pas trop la jouer Groupie je poste que sur celui ci. J'ai pas encore tout lu mais grâce à vous j'ai découvert des sons vraiment épatants. Merci. C'est un truc qui s'oublie pas .